Autopoièse
L'autopoïèse (du grec auto soi-même, et poièsis production, création) est la propriété d'un système de se produire lui-même, en permanence et en interaction avec son environnement, et ainsi de maintenir son organisation (structure) malgré son changement de composants (matériaux) et d'informations (données).
Le concept d'autopoïèse est inventé par Humberto Maturana et Francisco Varela dans l'article Autopoietic Systems, présenté dans un séminaire de recherche de l'université de Santiago en 1972. Il vise notamment à définir l'être vivant, et depuis rencontre un succès théorique dans des domaines aussi divers que la technologie, l'intelligence artificielle, les neurosciences, ou la sociologie. Les créations open source sont notamment régies par un phénomène autopoïétique (générateur autopoïétique travaillé par Olivie Aubert). Avec des sujets comme les neurones miroir, il s'agit d'un domaine que ne cherche pas encore à reproduire l'IA.
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Réponse de Bard :[modifier]
L'autopoïèse est un concept biologique inventé par Humberto Maturana et Francisco Varela dans les années 1970. Il désigne la propriété d'un système de se produire lui-même, en permanence et en interaction avec son environnement.
Un système autopoiétique est un système organisé qui est constitué de parties qui interagissent entre elles pour produire le système lui-même. Ces parties sont des éléments constitutifs du système, tels que des cellules, des organites ou des protéines.
L'autopoïèse est une propriété fondamentale des êtres vivants. Elle est ce qui permet aux êtres vivants de se maintenir en vie, de se reproduire et de s'adapter à leur environnement.
Les critères de l'autopoïèse sont les suivants :[modifier]
- Auto-organisation
- le système se produit lui-même, sans intervention extérieure.
- Auto-reproduction
- le système peut se reproduire, en donnant naissance à un nouveau système identique à lui-même.
- Auto-conservation
- le système maintient son organisation malgré les changements de son environnement.
L'autopoïèse a été appliquée à de nombreux domaines, tels que la biologie, la médecine, l'informatique, la sociologie et l'économie.
Exemples d'autopoïèse[modifier]
- Un organisme vivant est un système autopoiétique. Il est constitué de cellules, qui sont des parties constitutives qui interagissent entre elles pour produire l'organisme lui-même.
- Un neurone est un système autopoiétique. Il est constitué de protéines, qui sont des éléments constitutifs qui interagissent entre elles pour produire le neurone lui-même.
- Un ordinateur est un système autopoiétique. Il est constitué de composants électroniques, qui sont des parties constitutives qui interagissent entre elles pour produire l'ordinateur lui-même.
- Une société est un système autopoiétique. Elle est constituée d'individus, qui sont des parties constitutives qui interagissent entre elles pour produire la société elle-même.
Importance de l'autopoïèse[modifier]
L'autopoïèse est un concept fondamental qui permet de comprendre le fonctionnement des systèmes complexes. Elle est notamment utilisée pour expliquer le fonctionnement des êtres vivants, des systèmes informatiques et des sociétés humaines.
Réponse de chatGPT[modifier]
L'autopoïèse est un concept développé par les biologistes et philosophes chiliens Humberto Maturana et Francisco Varela dans les années 1970 pour décrire la nature des systèmes vivants. Le terme provient du grec "auto-" (soi-même) et "poiesis" (création ou production), signifiant littéralement "auto-création" ou "auto-production".
Dans cette théorie, un système est dit autopoïétique s'il possède les caractéristiques suivantes :
- Organisation définie : L'identité du système est définie par un réseau particulier de processus de production.
- Frontières claires : Le système sépare lui-même de son environnement par une frontière réalisée par des composants produits par le réseau de production du système (comme une membrane cellulaire).
- Auto-perpétuation : Les composants du réseau sont produits par des interactions au sein du réseau lui-même, et ces interactions régénèrent et maintiennent continuellement le réseau.
- Adaptabilité : Le système peut s'adapter à des changements dans son environnement en modifiant sa structure interne sans perdre son organisation.
L'exemple classique d'un système autopoïétique est la cellule vivante. Elle produit ses propres composants, maintient une frontière avec son environnement (la membrane cellulaire) et peut s'adapter à des changements dans son environnement tout en préservant son identité et sa fonction.
Au-delà de la biologie, le concept d'autopoïèse a été exploré dans d'autres domaines, notamment en sociologie, en philosophie, en théorie des systèmes et en sciences cognitives, comme une manière de comprendre comment des systèmes complexes peuvent émerger, s'auto-organiser et se maintenir dans le temps.
Réponse (extraits) de Wikipedia[modifier]
L'autopoïèse (du grec auto soi-même, et Poïésis|poièsis production, création) est la propriété d'un système de se produire lui-même, en permanence et en interaction avec son environnement, et ainsi de maintenir son organisation (structure) malgré son changement de composants (matériaux) et d'informations (données).
Le concept d'autopoïèse est inventé par Humberto Maturana et Francisco Varela dans l'article Autopoietic Systems, présenté dans un séminaire de recherche de l'université de Santiago en 1972. Il vise notamment à définir l'être vivant, et depuis rencontre un succès théorique dans des domaines aussi divers que la Technologies de l'information et de la communication|technologie, l'intelligence artificielle, les neurosciences, ou la sociologie. Les créations open source sont notamment régies par un phénomène autopoïétique.
Définition[modifier]
Francisco Varela propose la définition suivante de l'autopoïèse dans son livre Autonomie et connaissance :
- Un système autopoïétique est organisé comme un réseau de processus de production de composants qui (a) régénèrent continuellement par leurs transformations et leurs interactions le réseau qui les a produits, et qui (b) constituent le système en tant qu’unité concrète dans l’espace où il existe, en spécifiant le domaine topologique où il se réalise comme réseau. Il s’ensuit qu’une machine autopoïétique engendre et spécifie continuellement sa propre organisation. Elle accomplit ce processus incessant de remplacement de ses composants, parce qu’elle est continuellement soumise à des perturbations externes, et constamment forcée de compenser ces perturbations. Ainsi, une machine autopoïétique est un système à relations stables dont l’invariant fondamental est sa propre organisation (le réseau de relations qui la définit).
Le concept de système autopoïétique peut être rapproché de celui des système dissipatif|structures dissipatives (étudié par Ilya Prigogine) qui se maintiennent loin de l'état d'équilibre thermodynamique, grâce au flux de matière et d'énergie qui les traversent. Un système autopoïétique est à opposer à un système « allopoïétique » comme une usine de voitures, qui utilise des composants bruts pour fabriquer une structure organisée (une voiture) qui est autre chose qu’elle-même (une usine).
L'autopoïèse diffère de ce qu'on appelle, depuis le s-|XVIII|e, la Génération (biologie)|génération, en ce qu'elle ne concerne pas la production d'un autre système ou organisme (reproduction) mais définit la mise en place et le maintien de sa propre organisation (auto-production) par le système ou organisme considéré. Elle se distingue également de la notion de sympoïèse.
Autopoïèse et biologie théorique[modifier]
L’exemple canonique d’un système autopoïétique fourni par Francisco Varela et Humberto Maturana est la cellule biologique.
La cellule eucaryote est par exemple faite de composants biochimiques variés, comme les acide nucléique|acides nucléiques et les protéines, et est organisée dans des structures limitées comme le Noyau (biologie)|noyau de la cellule, diverses organites, une Membrane plasmique|membrane de cellule et le cytosquelette. Ces structures basées sur un flux externe de molécules et d’énergie « produisent » les composants qui, à leur tour, continuent de maintenir la structure contenue.
Le modèle minimal d'un système autopoïétique est une cellule dont la membrane est composée d'un constituant C se dégradant en D et baignant dans un milieu riche en molécules A. Ces molécules A peuvent franchir la membrane et être transformées au sein de la cellule en molécules B pour lesquelles la membrane est imperméable. B peut s'intégrer à la membrane pour se transformer en C. Si le débit d'entrée de A et sa conversion en B sont suffisamment grands devant le coefficient de dégradation de C en D alors la cellule se maintient au cours du temps. Ce modèle montre l'importance de la frontière du système (ici la membrane) : si celle-ci disparaît, alors le métabolisme et le système entier s'effondrent. Il s'agit d'un cercle vicieux : si B s'échappe, sa concentration diminue de telle sorte que la membrane se dégrade de plus en plus vite et que la perte en B augmente. Le métabolisme et la membrane dépendent l'un de l'autre, la structure ne pouvant se maintenir sans le flux[1].
La théorie de l'autopoièse est à la base de l'énaction, théorie neurobiologique de Varela développée dans son ouvrage L’Inscription corporelle de l’esprit, et visant à supplanter les deux grandes théories des sciences cognitives, le cognitivisme et le connexionnisme.
Autopoïèse et sociologie[modifier]
Une application du concept à la sociologie peut être trouvée dans la théorie des systèmes sociaux de Niklas Luhmann|Luhmann. Elle a été étendue au droit par Gunther Teubner. L'approche de l'autopoïèse de Limone et Bastias a été popularisée à l'École de commerce de l'Université Catholique de Valparaiso, à partir de la thèse de Aquiles Limone (publiée en 1977) et le modèle CIBORGA (popularisé de 1998) avec la collaboration de Luis Bastias, Cardemártori et autres.
Depuis les dernières années, plusieurs théoriciens du social confondent le concept d'autopoïèse avec celui de Reproduction (biologie)|reproduction, ou autoreproduction, théories fondant leur explication sur l'idée que le moment présent n'existe que si l'acteur dans le système agit en fonction d'une Praxis (philosophie)|praxis, fondant une congruence de son action et de ses idées. À ce sujet, Michel Freitag, philosophe social des années 2000, opère une dissection de l'autopoïèse et redonne à l'humain le pouvoir d'action: ce qui mène directement à son concept épistémologie|épistémiquement opposé : la Reproduction (biologie)|reproduction.
Bibliographie[modifier]
- F. G. Varela et F., H. Maturana, (1973) De máquinas y seres vivos [en anglais « Autopoiesis: the organization of the living », in Autopoiesis and Cognition par Maturana H.R. et F.G. Varela, Reidel 1980]
- F. G. Varela et F., H. Maturana, et R. Uribe, Autopoiesis: The organization of living systems, its characterization and a model, BioSystems, Vol. 5 (1974), p.|187-196
- H. Maturana & Jorge Mpodozis De l'origine des espèces par voie de la dérive naturelle. La diversification des lignées à travers la conservation et le changement des phénotypes ontogéniques Presses Universitaires de Lyon (PUL), 1999
- Gunther Teubner, Le Droit, un système autopoïétique, Paris, PUF, coll. « Les voies du droit », 1993
- Francisco Varela|Varela, Autonomie et connaissance
- Ouvrage|nom1=Varela Francisco J|nom2=Thompson Evan|nom3=Rosch Eleanor|titre=L’inscription corporelle de l’esprit|éditeur=Éditions du Seuil|Seuil|année=1993|isbn=
- Pascal Bouchez, Filmer l'éphémère : réécrire le Théâtre (et Mesguich) en image et en son, 2007
Articles connexes[modifier]
- Automate cellulaire
- Auto-organisationa
- Autorégulation
- Autoreproduction
- Complexité
- Émergence
- Groupe de Santa Fé
- Homéostasie
- Jeu de la vie
- Poïétique
- Récursivité
- Systémique
- Théorie des systèmes
- Système dissipatif
- Système dynamique
- Générateur Poïétique
Liens externes[modifier]
- Définir le vivant : l’autopoïèse Article de John Stewart sur le site de la Société Française d'Exobiologie.
- Le paradigme de l’énaction aujourd’hui - Apports et limites d’une théorie cognitive « révolutionnaire » (section 2, Le vivant comme système autopoïétique, pp. 2-6) Article de Olivier Penelaud sur le site de Plasticités Sciences Arts.
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