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M. Espinoza, Essai sur l’intelligibilité de la nature, Éditions Universitaires du Sud, 1987

Chapitre I L’INTELLIGIBILITÉ DANS LA PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE

N’étant pas réaliste, comment la philosophie contemporaine pourrait-elle prendre au sérieux le thème de l’intelligibilité ? Quel contraste avec les philosophies ancienne et médiévale où toutes les grandes épistémologies étaient réalistes ! Les tendances dominantes aujourd’hui - la philosophie analytique, l’empirisme logique, la phénoménologie, etc. sont des versions plus ou moins explicites de l’idéalisme. Pour l’idéaliste, l’intelligibilité de la nature n’existe pas, ou bien elle est imposée a priori. On ne laisse pas à la réalité l’occasion de montrer ses propres structures ni de résister à nos idées.

§ I. — LA PHILOSOPHIE ANALYTIQUE

Pour les philosophes analytiques il n’y a pas, sensu stricto, de problème philosophique. C’est seulement en science qu’on trouve des problèmes, tandis qu’en philosophie il y a des confusions linguistiques, sémantiques ou syntaxiques. Ces confusions résultent soit d’un mauvais emploi du langage naturel, soit des préjugés ontologiques implicites dans ses structures. On fait un mauvais emploi du langage quand on utilise un concept en dehors de son contexte primitif. Dans la vie courante, on ne trouve pas de difficulté quand on parle du temps, mais si on demande : Qu’est-ce que le temps ? on fabrique une énigme. Puis on peut être désorienté par la structure du langage ; il ne faut pas2 M. Espinoza, Essai sur l’intelligibilité de la nature croire que parce qu’une locution occupe la place du sujet grammatical, p. ex. la vertu, il existe un objet unique nommé par le nom. La croyance platonicienne en des formes immatérielles, la construction d’un univers intelligible, serait le résultat d’une théorie erronée de la signification selon laquelle la signification est la référence.

Il y a des philosophes analytiques pour qui la philosophie est une hypertrophie, une maladie. Le rôle du philosophe est comparable à celui du psychiatre : il doit nous guérir. La philosophie est l’étude du langage avec une finalité philosophique, bien sûr : mais on ne consulte pas la nature ; son étude appartient au savant. D’autres pensent plus justement qu’il y a continuité de la science à la philosophie, cette dernière s’occuperait des régions les plus spéculatives. Mais pour tous, l’ascension sémantique a pour motivation d’aller au-delà des querelles métaphysiques entre réalistes et idéalistes : la philosophie analytique est antimétaphysique, héritière des doctrines de Hume.

Plusieurs des idées les plus importantes de la philosophie analytique des sciences sont mal formées ou fausses. L’histoire des sciences montre que la science est pleine de métaphysique. Ceux qui désirent tracer une démarcation nette entre la science et la métaphysique ne trouvent pas d’appui dans les faits.

On considère que le divorce entre la science et la philosophie a été accompli par l’idéalisme postkantien, mais on ne voit pas pourquoi cette erreur ne pourrait pas être réparée, et sa rectification constitue l’une des priorités de la philosophie actuelle.

Une autre caractéristique de la philosophie analytique est que les problèmes y sont abordés d’un point de vue logique, stratégie qui peut avoir des résultats importants (Gödel, Tarski, etc.), mais il est vrai aussi que la logique, outil puissant pour la critique, est pauvre en idées et que pour examiner logiquement la science, celle-ci doit être rétrécie. Un exemple est la démarche de Quine : étant donné que la logique a du mal à traiter la signification, on propose de l’éliminer.

§ 2. — L’EMPIRISME LOGIQUE

En tant que programme de recherche, l’empirisme logique postule que la connaissance scientifique résulte, ou doit être le résultat, de l’union des idées logiques et mathématiques et de l’expérience sensible. Les idéaux de l’empirisme et du rationalisme sont ainsi réunis. Son problème principal est celui d’établir le rôle du langage formel et de l’expérience sensible dans la construction des théories.L’intelligibilité dans la philosophie contemporaine 3 À la thèse que les seuls composants de la connaissance sont l’expérience sensible et le langage formel (logique et mathématique), on ajoute que les seuls objets de la connaissance sont les faits. D’où la croyance que la métaphysique, la religion, la politique, etc. ne constituent pas des connaissances : elles sont l’expression d’une attitude émotive face à l’univers.

Les empiristes logiques croient qu’il est possible d’unifier la connaissance autour de la logique et de la physique. On peut peut-être réduire la psychologie et la sociologie à la biologie, et celle-ci à la physique. Pour ce faire, il faut que tous les savants apprennent le langage matérialiste (physicaliste), qui serait le langage idéal pour la science ; à l’unité de la nature doit correspondre une théorie unifiée exprimée en langage matérialiste.

Il faut retenir qu’une fois de plus, on laisse aux philosophes l’étude des aspects linguistiques de la connaissance, tandis que les phénomènes naturels sont laissés aux savants. Connaître, cela veut dire, avant tout, connaissance de l’homme, de ses capacités. Il faut donc s’attendre au fait que ces idées s’associent assez bien à l’instrumentalisme, au conventionnalisme et au pragmatisme.

Puisque la nature n’est pas le domaine de la philosophie, le thème de l’intelligibilité lui devient étranger.

§ 3. — LE RATIONALISME CRITIQUE

Malgré ses désaccords ponctuels avec les idées des empiristes logiques, K.

Popper diffère peu de ses adversaires. Il s’intéresse aux mêmes thèmes : démarcation science/pseudoscience, rôle des mathématiques et de l’expérience dans la construction des théories, etc. Tout comme Carnap, il s’intéresse à la distinction observation théorie, à la distinction découverte justification. Il partage le rationalisme des néopositivistes au moins sur ces points : la science est le meilleur exemple de la pensée rationnelle ; elle a, ou doit avoir, une structure déductive bien serrée, ses concepts doivent être le plus précis possible, et la science peut être unifiée car il n’y a pas de différence méthodologique entre les sciences naturelles et les sciences de l’homme. Pourtant, le réalisme de Popper est bien maigre, et, sans contexte réaliste, l’intelligibilité de la nature n’a pas de sens. Il est maigre car la réalité n’est touchée qu’à la fin du processus déductif pour examiner de quelle façon les faits peuvent réfuter nos hypothèses : on n’apprend pas par induction. La vérité en acte n’existe pas, elle est seulement possible et nous nous approchons d’elle dans la mesure où nous nous éloignons de l’erreur. Le savant travaille-t-il comme le croit Popper ? Face à un problème,4 M. Espinoza, Essai sur l’intelligibilité de la nature il est censé émettre une conjecture, puis il doit faire de son mieux pour la réfuter ; une fois la conjecture réfutée, il doit en proposer une autre... le négativisme de cette doctrine saute aux yeux : Popper est loin d’Aristote, près des sceptiques.

§ 4. — LA PHÉNOMÉNOLOGIE

Parmi les idées directrices de la phénoménologie, on trouve le refus des réductionnismes, et, en particulier, du réductionnisme typique de l’activité scientifique. Pour le phénoménologue, les sciences naturelles et la philosophie empiriste ont une conception trop étroite de ce qui doit compter comme expérience ou fait. On restreint l’expérience à l’expérience sensible, le fait, à l’observable. Il faut élargir le domaine de l’expérience pour faire place à toute l’activité de l’esprit. On ne réduira pas les expériences esthétiques ou religieuses à leurs aspects sensibles. On comprend que dans ce contexte, le principe de simplicité, l’économie de pensée, si cher aux savants et aux philosophes néopositivistes, ne soit pas reçu par les phénoménologues : on voit son utilisation comme un attentat contre la richesse des phénomènes.

Comment pouvons-nous redonner aux phénomènes, à notre expérience des objets, toute leur richesse ? En les décrivant de la façon la plus complète possible.

S’il y a un point sur lequel les phénoménologues sont d’accord (il y en a plusieurs sur lesquels ils diffèrent) c’est sur la vocation non-réductionniste et descriptive de leur méthode. Pour le phénoménologue, le scientifique est une personne tellement intéressée par l’explication, qu’il laisse le terrain de la description trop tôt. Il prend ainsi un point de départ inadéquat, ce qui explique le caractère partiel de ses résultats et la multiplicité des théories notamment dans les sciences humaines. Le savant, selon le phénoménologue, utilise des théories et des concepts qui souvent n’ont pas été dûment examinés ; ce sont des préjugés qui tendent à continuer la vision partielle des choses.

De l’intérêt de la phénoménologie pour une description qui soit la plus complète possible, on pourrait retirer l’idée que nous sommes enfin face à une doctrine réaliste susceptible de donner un sens au thème de l’intelligibilité. Mais dans le meilleur cas, elle n’est réaliste qu’à moitié. Parmi les étapes de la méthode, on ne trouve pas seulement la description, mais aussi l’étude de la constitution des phénomènes dans l’esprit. Dans cette constitution ou organisation des phénomènes dans l’esprit, celui-ci joue un rôle actif : on ne sait plus si l’action constitutive de l’intentionalité se borne à décrire une structureL’intelligibilité dans la philosophie contemporaine 5 réelle ou si elle construit les phénomènes à la Kant. La philosophie de Husserl est ambiguë.

Ce qui est plus grave du point de vue de l’intelligibilité, c’est le refus de l’explication et, en particulier, des explications causales. On se tourne vers l’artiste plutôt que vers le savant pour comprendre. Il s’agit d’une démarche tronquée dans la mesure où il faut des hypothèses pour organiser une recherche, parce qu’il faut reconstruire le mécanisme qui explique les régularités trouvées dans la description, parce qu’il faut souvent faire appel à des théories et à des entités inobservables pour expliquer l’observable. Dans un sens, la phénoménologie est plus positiviste que le néopositivisme. En général, la phénoménologie est trop subjectiviste, trop marquée par l’idée que l’étude de la nature doit être dérivée de l’étude du moi.

§ 5. — LE PRAGMATISME ET LE PRAGMATICISME

Pour le pragmatisme (dans le sens de William James) ou le pragmaticisme (de Peirce), nous n’avons pas accès à une réalité indépendante de nous qui trancherait chaque fois que nous présentons des explications alternatives. Les pragmatistes ont accepté les raisons données par Kant visant à montrer que la vérité ne peut pas être la correspondance entre la pensée et la réalité. La réalité est, dans ce contexte, ce qui résulte de la recherche. On croit qu’à un moment donné, dans n’importe quel domaine, les opinions se stabilisent, un consensus se produit. La notion pragmatiste de réalité inclut ainsi une référence nécessaire à la communauté des savants, dont les limites ne sont pas précises et susceptibles de s’élargir. Le domaine ontologique est complètement régi par les croyances épistémologiques : le contenu d’une proposition dont la fausseté est impossible à prouver, est réel.

La description précédente est vraie surtout de Peirce et, plus récemment de H. Putnam ; ils croient à une rationalité qui, tôt ou tard, produit des résultats que nous devons accepter. Le pragmaticisme à la Peirce postule l’existence d’une connaissance objective. Au contraire, pour James, Dewey ou Rorty, la rationalité ne connaît pas de critères externes, objectifs. La vérité n’est autre chose qu’une réponse adéquate à nos besoins. L’univers est plutôt une construction sociale. Une fois de plus, on ne laisse pas à la nature l’occasion de se montrer, de nous corriger. On ne fait pas confiance à l’homme en tant qu’agent de la connaissance, comme si l’homme n’était pas un produit naturel, comme s’il était incapable de connaître autre chose que lui-même. Pour élaborer une idée6 M. Espinoza, Essai sur l’intelligibilité de la nature adéquate de l’intelligibilité il faut donc nous écarter des philosophes qui pensent que l’étude de la nature ne leur appartient pas ; nous l’avons vu : c’est le cas de la plupart des philosophes contemporains.

§ 6. — LE SCIENTISME

Si l’étude de la nature a été laissée aux sciences, c’est vers elles qu’il faut tourner l’attention sans oublier les préoccupations philosophiques. En examinant ce que les savants disent de la nature, on prendra garde au scientisme, croyance à la toute-puissance de la science positive. Selon le scientisme, seule la science (ce qui souvent veut dire : seule la physique) telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui, nous fait connaître la nature. Une vision plus critique de ses méthodes et de l’intérêt de ses résultats peut avoir comme conséquence souhaitable l’amélioration de la connaissance. On ne peut pas dire que la science actuelle n’ait gardé que ce qui était utilisable des générations précédentes comme si l’évolution des idées était un processus historique infaillible : il est possible de s’égarer. Des exemples de cet égarement sont l’abandon des causes aristotéliciennes, la rétention presque exclusive des aspects quantitatifs des phénomènes, la recherche de formules heureuses qui marchent « par miracle » (ce n’était pas du tout le cas de Galilée et Newton qui étaient mal à l’aise quand ils ne comprenaient pas), l’indifférence récente envers l’enseignement de Parménide, comme si du non-être pouvait sortir quelque chose de positif. Le savant et le philosophe devraient chercher à comprendre, mais beaucoup de résultats ou de données sont insignifiants. La science récente, dominée d’un bout à l’autre par les croyances pragmatiques et positivistes au point qu’il est possible de la décrire comme une technoscience, ne semble pas avoir comme priorité la compréhension de la nature : le travail est orienté vers la constatation de faits plutôt que vers leur compréhension. Celle-ci ne peut être que théorique, comme l’on enseigné les premiers philosophes grecs qui ont inauguré la connaissance spéculative.

§ 7. — LA PHILOSOPHIE DE LA NATURE

La naissance des sciences positives a rendu l’idée de philosophie de la nature difficile à concevoir. Cette situation est récente. Aristote inclut dans la philosophie de la nature l’étude des mouvements et des premiers principes, laL’intelligibilité dans la philosophie contemporaine 7 physique et l’ontologie. Les modernes reprennent les thèmes aristotéliciens mais ils veulent éviter ce qui, à leurs yeux post-scolastiques, est la naïveté d’essayer de comprendre la nature directement sans tenir compte des conditions subjectives de la connaissance ; ils estiment qu’il faut commencer par établir des fondements solides à la connaissance : l’objectif est de trouver une solution à la multiplicité des ontologies. Mais cette multiplicité est suivie d’une autre, épistémologique cette fois, non moins problématique, et de plus, on se désoriente et on perd de vue les problèmes originaux. Ce tour épistémologique est suivi du « tour linguistique » (l’expression est de R. Rorty) : vers les années 1900 on estime qu’avant de développer l’épistémologie, il faut étudier les conditions linguistiques de la connaissance ; nous nous trouvons ainsi deux fois éloignés de l’étude de la nature.

Au XIXe siècle, les idéalistes romantiques (parmi eux, Hegel et Schelling) ont essayé de développer une philosophie de la nature qui pour la première fois aspire à l’autonomie par rapport à la science ; l’idée est d’établir une nouvelle discipline philosophique épistémologiquement autosuffisante, mais on ne se donne pas les moyens nécessaires à cette tâche insensée ; on donne carte blanche au langage naturel comme s’il avait, à lui tout seul, la clé de l’univers, comme si sa capacité d’engendrer des explications était la seule à notre disposition. Les fantaisies de Hegel sont bien connues : l’aimant est une représentation du syllogisme ; le processus chimique est aussi un syllogisme. Il est impossible de voir grandir une philosophie de la nature sur un sol aussi stérile... Il ne s’agit nullement d’un espoir dépassé ; notre époque ne manque pas d’hégéliens.

La philosophie de la nature doit tenir compte de l’identité d’objectifs avec la science, d’où le retour à Aristote. Elle doit tenir compte aussi du progrès scientifique et des observations des épistémologues modernes tout en replongeant la connaissance et la réflexion dans la nature : l’intelligence humaine est une expression partielle de l’intelligence de la nature. Le philosophe doit garder l’espoir des anciens de trouver une explication unitaire de la nature.

Qu’est-ce que la nature ? Il est difficile d’en trouver une meilleure conception que celle proposée par les premiers philosophes : elle est le principe de la naissance ou de la genèse, la mère universelle, le grand système de causes qui nous fait comprendre les phénomènes car la nature est profonde. Selon Descartes, elle est une matière étendue et agitée du mouvement local qu’elle a reçu du Créateur ; elle est intuitivement concevable et soumise à l’ordre de la géométrie. Pour Leibniz, la nature est l’ensemble organisé des phénomènes du mouvement en processus visible ou infinitésimal, expression d’une hiérarchie de substances inétendues, inaccessibles à l’intuition. D’après Whitehead, elle est ce qui est donné à travers les sens. Pourquoi choisir entre ces conceptions à moins8 M. Espinoza, Essai sur l’intelligibilité de la nature qu’elles soient contradictoires ? Car dans la nature il y a la matière et l’inétendue, le visible et l’invisible, l’inorganique et l’organique, les phénomènes et leurs principes. A moins que le contexte l’exige autrement, j’emploie les concepts de nature et de réalité comme des synonymes et dans un sens large qui embrasse tout ce qu’il y a.

§ 8. — IDÉE DE L’INTELLIGIBILITÉ

Le scientisme écarté, il reste le fait inéluctable qu’on ne peut traiter de l’intelligibilité sans se référer nécessairement à la science. La théorie de l’intelligibilité à laquelle ce travail veut contribuer, doit être élaborée en tenant compte des styles scientifiques et de la meilleure information. Connaître la nature : c’est l’objectif principal de la science et de la philosophie. Il n’existe pas une intelligibilité scientifique d’un côté, souvent qualifiée d’abstraite et superficielle, et de l’autre côté une intelligibilité philosophique considérée comme la seule profonde. L’intelligibilité est une seule ; les distinctions sont des artifices récents.

L’une des préoccupations principales de cet essai est l’examen des caractéristiques qui contribuent à l’intelligibilité dans leur rapport avec les systèmes de symboles d’une part, car il n’y a point d’intelligibilité sans idée et point d’idée sans symbole, et, d’autre part, l’examen des caractéristiques qui contribuent à l’intelligibilité dans leur rapport avec les croyances métaphysiques et méthodologiques qui fondent et guident la recherche.

Superficiellement on peut croire qu’il y a plusieurs sources d’intelligibilité : la nature, les symboles, les croyances métaphysiques, les caractéristiques de notre façon de voir et de comprendre (les catégories), mais au fond il y a seulement une source, la nature. L’une des spéculations favorites de cet essai est que les systèmes de symboles ne se sont pas développés par hasard mais grâce à certaines contraintes physiques et biologiques. Nous ne pouvons pas nous éloigner de la nature. Elle a une tendance à la stabilité, à l’ordre. De fait, nous ne devrions pas nous surprendre de ce que la nature se laisse appréhender.

Pourquoi ferait-elle les choses d’une manière quand il s’agit d’agir, et d’une autre quand il s’agit de comprendre ? Par exemple, l’application des mathématiques ne devrait pas être considérée comme un miracle mais plutôt comme une chose à laquelle on pouvait s’attendre.