Ontodiktyologie
De NSE
NSE s'attache à la résolution d'une problématique de nature profonde. Elle n'é été comprise que progressivement, à partir de l'analyse de l'expérience initiale des ambitions et résultats du monopole technologique radical du groupe Tymshare Inc. sur l'innovation numérique, lors du déploiement initial du réseau de transmission de données international public. Le coup de frein qui s'en est suivi était un effet de "retardation naturelle" [1] de la part de la société humaine, face au "trop de changements en trop peu de temps" (et trop sociétalement profonds) qu'Alvin Toffler avait identifié, dès 1970, comme le "choc du futur" et le stress des gens de ce siècle.
Trente ans de maturation[modifier]
- Nous avons digéré pendant trente ans (1986 - 2016) l'usage d'un Minitel aux serveurs devenant puissants (plateformes), aux écrans de plus en plus agiles et à la bande passante streamisée. Par les limitations de TCP/IP et la stratégie d'Etat du "status-quo" technologique, l'architecture de réseau d'intelligence profonde, permise par les "services étendus" (traitements autonomes des/à partir des données transportées [2]) a été retardée, donnant le temps au monde de construire sa plus vaste superstructure industrielle, pour maintenant pouvoir technologiquement les supporter ... et politiquement les réguler, faute d'avoir encore les mots et les bots pour les maîtriser.
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- ↑ concourant au séquencement de l'évolution et à sa sélection naturelle.
- ↑ Le fondateur d'INTLNET et de NSE était, en 1986, Directeur TYMNET/Extended Services et, à ce titre, animateur de l'IPSS, le réseau d'accès des opérateurs internationaux, alors sous monopoles publics.
Retardation naturelle[modifier]
- L'évolution naturelle n'est pas le fruit d'une planification. Nous pouvons observer la nôtre en temps réel. Elle semble se passer logiquement : elle a besoin que nous réunissions les conditions dont elle a besoin, c'est-à-dire que nous adaptions le terrain à sa possibilité. Pour cela il faut que puissions en parler entre nous, et donc que nous ayons les mots pour le dire et que nous comprenions ces mots pour les entendre de concert.
- C'est un problème que le Professeur Christophe Roche a bien identifié sous le nom d'"ontoterminologique" : la création des mots pour nous permettre de décrire les concepts de ce que nous vivons , mais aussi - et là cela se corse - voulons créer ensemble. C'est assez simple dans le cas d'un inventeur individuel, il fait et nomme. C'est beaucoup plus difficile dans le cas de la création collective (il faut en parler) et d'un effort participatif (car nous allons avoir conjonction du discours spécialisé [universitaire], de langue commune [société civile] et de la création elle-même, surtout si elle se veut transcompatible).
Notre spécificité singulière[modifier]
- C'est encore plus complexe pour notre temps, car les objets dont nous voulons parler, doivent être interdisciplinaires (réseau, outils, programmes, intelligence artificielle, etc.) et donc relever de différents langages spécialisés et de différentes images du parler commun. Il faut donc passer par une ontodiktyologie :
- une diktyologie (c'est-à-dire un "en-réseau" d'ontologies) interfaçant les différentes ontologies disciplinaires que réclame le multidisciplinaire.
- une ontodiktyologie, car cette diktyologie va faire apparaître une classe d'existants nouveaux qui sont les existants procédant de l'"en-réseau" : les "êtres-en-réseau". Le plus vaste d'entre eux étant pour nous, citoyens de la multitude, l'humain artificiel de Hobbes (1642), c'est-à-dire le Léviathan de l'Etat, homme gigantesque dont l'âme est la souveraineté et qui fait de nous le peuple au nom de qui il gouverne.
- Nous sommes donc confrontés à une "ontodiktyoterminologie" qui manifestement nous dépasse nomologiquement (au niveau de toutes les lois naturelles et juridiques qui s'y appliquent), comme nous le voyons actuellement où le tandem Macron-Zuckerberg, avec l'aide, semble-t-il, de Merkel, penche fortement vers un nouveau délai à l'autonomisation/montée en capacitation de la multitude citoyenne par la régulation [1].
- Mais est-elle aujourd'hui possible, sans effet pervers conduisant à une nouvelle topologie de l'homéostasie sociale ou une "êtritude" potentiellement révolutionnaire de l'"Etat-réseau", face à la concertation de la multitude s'auto-augmentant [2] d'elle-même ?
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