Agorie

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Une agorie (du terme grec "agora",ἀγορά, lieu de rassemblement social, politique et mercantile de la cité où tous interagissent librement, berceau de la démocratie) est un ensemble de n individusn > 2, dont les relations sont par nature complexes(Poincaré).

Il s'agit de la formule sociale la plus courante. Jusqu'au XXè siècle, elle a le plus souvent été réduite (réductionnisme) à des sommes de relations dialectiques entre individus (Descartes). Le maillage en "réseau de réseaux" (Pouzin, 1972) en a permis une approche nouvelle qualifiée d'agorique par Ann et Norm Hardy et leurs équipes (multimatique initialisée pour le groupe Tymshare (1970) puis leur entreprise Agorics Inc.) a conduit au développement de la multitechnologie de datacommunications Tymnet, monopole radical du système international à commutation de paquets (IPSS) jusqu'en 1986 et à une approche nouvelle des réseaux et de l'informatique libérée depuis le 1.10.2016, par la fin du moratoire du militaro-industriel américain de 1986 à son sujet, et à celui des services étendus des réseaux.

A ce titre la multitechnologie, intégration des technologies de traitement, de commutation, de stockage, etc. de l'information peut être qualifiée de "brainware".

Les conséquences des approches agoriques et/où transdisciplinaires (Nicolescu, Morin, ...) et des expériences de la physique quantique et de l'informatique autonome maillée (internet, cobotique) mettent peu à peu en valeur une approche nouvelle du réel, comme une nébularité d'agories d'agories, c'est-à-dire un espace de complexités ouvert à une libre multitude d'éléments autonomes (nous sommes-là dans un contexte familier à Varella).

Dans une agorie,

  • si chacun des systèmes des éléments constitutifs va suivre sa démarche monolectique (ou cybernétique d'action ressentie), d'énaction locale.
  • dialectiquement communiquer à travers chacun de ses liens avec ses voisins selon la raison logique (du tiers exclu),
  • l'ensemble sera polylectiquement partie à l'équilibre et aux résonances "agoriques" des émergences, tous tiers considérés, de la diktyologie commune (via le plegme[1]complexe de son interligence).

Une "mathémagorique" perligentielle (généralisation de la mathématique différentielle) y est à considérer.

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  1. maillage naturel des existants entre eux (via leurs syllodonnées, données entre les données liées) : ex. le catenet de l'internet.




Agorie : approfondissement de Jean Baechler :


JEAN BÆCHLER

Jean Baechler, né le 28 mars 1937 à Thionville (Moselle), est un sociologue français. Professeur de sociologie historique à la Sorbonne, il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques, élu le 6 décembre 1999 dans la section Morale et Sociologie au fauteuil laissé vacant par le transfert d'Alain Besançon.

Il a présidé l'Académie et l'Institut de France pour l'année 2011.

Le problème posé aux membres d’une politie est : comment faire coexister une infinité d’intérêts différents, divergents et discordants, tous politiquement légitimes, sans risquer l’explosion ?

Baechler propose une solution et une seule pour résoudre ce problème : il faut et il suffit d’organiser des marchés soustraits à la violence et à la ruse et de laisser tous les intérêts politiquement légitimes y pénétrer, pour que des négociations innombrables s’instaurent et se développent, qui conduisent à des positions instantanées d’équilibre qu’il appelle " intérêts moyens ". Il appelle aussi "agorie" ces espaces sociaux réglés où les intérêts de tout ordre peuvent se rencontrer et se confronter.

A l’issue de cette argumentation, l’auteur parvient aux définitions suivantes du privé et du public :

  • Le privé est la sphère des intérêts particuliers, des marchés-agories, des intérêts moyens.
  • Le public est la sphère des intérêts communs ou du bien commun.